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UNE OEUVRE D'ART

 

Le travail du camée est l'une des activités les plus remarquable de l'artisanat de la Campanie. Artisanat dont les frontierès avec l'art sont extrèmement subtiles et souvent franchies par ceux qui sont en réalité les héritiers d'une longue tradition exquisément artistique et qui s'est constitué au cours des siecles grace aux "Maitres du Camée", depuis l'époque la plus reculée de l'antiquité. Si aujourd'hui, en effet, le camée s'identifie avec la micro-sculpture sur coquillage, on a cepedant toujours désigné sous ce nom toute pierre travaillée en relief et plus axactement les travaux utilisant les différentes couches des pierres dures en raison de la differeciation des couleurs dans les différents plans du relief lui-meme.

Si le nom de "camée" nacquit au XII siècle, un tel type de bijou était fort apprécié à l'époque hellénistique. On utilisait alors des pierres dures, sardoine ou cornaline, estimées précisément pour les différentes naunces de couleur dont la gravure de l'artiste était susceptible de tirer parti en des contrastes suggestifs: le blanc, le brun, le rouge. C'est un camée, par exemple, que la fameuse Tasse farnese, chef-d'oeuvre de l'art Alexandrine, qui appartint à Laurent le Magnifique et est actuellement conservée au Musée National de Naples. Durant l'epoque romaine, l'art du camée devint encore plus recherché, plus soigné et élégant, la cour des Empereurs se révélant fertile à son développement.

C'est ainsi qu'Auguste ramena d'Orient, le plus grand artiste dans ce domaine, Dioscures, dont le chef-d'oeuvre "La Pierre d'Auguste" est conservée au Musée de Vienne. Cet art fut marqué par une longue stase du V au XIII siècle, et refleurit en Italie avec la Renaissance.

A Naples, à la Cour de Ferdinand d'Aragon, séjournèrent deux des artistes les plus fameux, Andrea di Mosnago et Battista Taglio, chargé en 1488 de sculpter le sceau royal en qualité de "maitre es camée". Le camée connut un intense rayonnement au XVI siécle, au cours duquel des artistes italiens furent appelés au service des plus puissants monarques européens: depuis Valerio Belli jusqu'à Giovanni Bernardi et Alessandreo Cesati, dit le "petit Grec".  

De nos jous, le travail du camée n'est plus effectué sur pierre dure, mais sur coquillage marin et le centre d'une telle activité se truove à Torre del Greco, au pied du Vésuve, où des centaines d'artistes et d'artisans se consacrent à ce noble travail selon une tradition ancestrale. Mais par rapport à celle_ci, seule a changé la matière première, la base: meme le camée de coquillage est une oeuvre de très fin haut-relief obtenue par une technique identique, c'est à dir la gravure de la croute blanche ou jaune de coquillages marines spéciaux  (Cassis Madgascariensis, Cassis Rura, Ciprea Tigris, etc....) de facon à en tirer des visages, des fleurs, en relief, sur fond rouge-brun, blanc-noir ou autres couleurs du coquillage.

  Le travail achevé, il n'a été utilisé du coquillage qu'une infinie portion, dont le maitre gravour a selectionné et étudié avec soin les épaisseurs et les tonalitès, la superposition des différents plans, la profondeur des perspectives, les nuances et tout effet de trasparence possible. Le tout dans l'épaisseur d'unou deux millimètre, que le maitre-graveur a, avec une simple pointe d'acier, transformé en une véritable miniature sculptée: une oeuvre d'art.

 

 

 

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