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Ville de Liège Jonfosse
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Département pédagogique
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LES CROISADES
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FRACTURE ENTRE L’ORIENT ET L’OCCIDENT ?
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..........(omissis)........
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Régendat Français-Histoire
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Année académique 1996-1997
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REMERCIEMENTS
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Mes remerciements s'adressent à Madame (omissis) qui m'a aidée à réaliser
mon travail de fin d'études.
Je remercierai également Monsieur (omissis) qui a gentiment accepté d'être
le lecteur de ce travail.
Une pensée émue s'envole vers Monsieur (omissis) qui m'avait conseillé ce
sujet d'étude.
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Il
y a bien longtemps que ces deux soeurs,
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ces
deux moitiés de l'humanité,
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L'Europe et l'Asie,
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la
religion chrétienne et la musulmane,
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s'étaient perdues de vue,
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lorsqu'elles furent replacées
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en
face par la croisade,
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et
qu'elle se regardèrent.
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Le
premier coup d'oeil fut d'horreur.
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Jules
MICHELET,
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Histoire de France.
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Pourquoi s'intéresser aux croisades en
Orient, aujourd'hui ?
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Et pourquoi étudier le Moyen Age, période obscure, pendant laquelle "les
seigneurs féodaux faisaient tout le temps la guerre et avec leurs
chevaux allaient dans les champs des paysans abîmer tout"
?
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A ces questions, je répondrai que le Moyen Age est une
période riche, méprisée et ignorée injustement. Cette époque voit la
naissance du grand mouvement courtois, des chansons de geste et des
romans de chevalerie. Il est dommage de constater le peu de place
accordée à cette période de l'histoire, notamment au cours de
littérature. Et lorsque le Moyen Age est étudié en histoire, c'est
souvent sur base de clichés et d'idées erronées.
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J'ai choisi de m'intéresser à des événements marquants du
Moyen Age, les croisades en Orient, en essayant de ne pas me limiter à
une vision unilatérale des faits. Il était important d'aborder
différemment cette période de l'histoire, de regarder "autrement" cette
époque pour être en mesure de comprendre la brisure qui existe
aujourd'hui entre l'Orient et l'Occident.
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Dans la première partie de mon travail, j'explique l'origine
des croisades et les motivations des pèlerins qui partent délivrer le
tombeau du Christ.
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Deuxièmement, j'analyse le regard que posent les Orientaux
sur ces envahisseurs.
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Ensuite, je m'intéresse aux conséquences des croisades,
notamment au sein du monde musulman.
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Pour la partie didactique de mon travail, j'ai choisi de
réaliser une séquence de leçons sur les trois religions monothéistes
afin de susciter l'esprit critique et la réflexion des jeunes sur
certains points de l'actualité. Il est en effet impossible de
comprendre l'enchevêtrement des événements actuels au Moyen-Orient sans
connaître les fondements des trois courants monothéistes.
Les croisades en orient
ILS REPONDIRENT A L'APPEL DU PAPE
...
Aujourd'hui encore, nombre d'historiens cherchent à
comprendre quels furent les éléments déterminants provoquant cet
engouement massif face à l'appel du pape Urbain II. Comment expliquer
que tous ces chevaliers et cette foule immense de pauvres gens, bravant
tous les dangers, partent avec enthousiasme à la reconquête des Lieux
saints ?
A.
L'Occident à la veille des croisades
A l'aube du XIe siècle, la civilisation
européenne se remet peu à peu des multiples invasions hongroises et
scandinaves. Les conditions de vie de la paysannerie s'améliorent.
Pourvus d'un outillage plus performant, les paysans produisent
davantage. La nourriture, plus riche et plus abondante, fait reculer
les famines. La population s'accroît et les villes s'agrandissent.
Cependant, rares sont celles qui dépassent dix mille habitants. Les
relations commerciales reprennent avec l'Orient et Byzance. On importe
les richesses et les produits de luxe de cet Orient fascinant.
Le climat d'insécurité générale a amené les plus faibles à chercher une
protection. Un homme se met sous la protection d'un seigneur, lui
promet de le servir fidèlement et devient son vassal. En échange, ce
dernier reçoit un fief (généralement une terre). Au début, ce fief est
viager, mais il devient par la suite héréditaire. Le seigneur peut
également se recommander à un seigneur plus puissant, parfois même au
roi. On assiste à un véritable affaiblissement de l'Etat. Les fiefs des
ducs et des comtes deviennent héréditaires, ils peuvent ainsi les
transmettre à leurs fils.
Ils s'octroient des pouvoirs jusqu'alors réservés au roi : rendre la
justice, prélever les impôts, ... Petit à petit les seigneurs usurpent
le pouvoir du roi. C'est dans ce contexte que l'ordre de la chevalerie
va émerger.
Les seigneurs perfectionnent leurs armes et combattre
devient un art. Ils sont vêtus d'un casque et d'une cuirasse et sont
formés au "métier" de la guerre dès l'enfance. L'équipement du guerrier
est cher et seuls les riches peuvent l'acquérir. Les chevaliers sont
appelés les "milites" (soldats). Ils forment une véritable société et
se différencient des autres hommes par leur comportement et les valeurs
qu'ils défendent. Ces valeurs sont le courage, la force, le sens de
l'honneur et la fidélité.
Lors des combats, on trouve parfois des gens d'Eglise au
côté des chevaliers. Néanmoins, le pape va s'employer à soustraire le
clergé de la féodalité grâce à la réforme de Grégoire VII.Des trêves
sont instaurées ("la paix de Dieu") qui limitent et interdisent la
guerre à certaines périodes. L'Eglise, qui ne peut empêcher la guerre,
tente de marquer la chevalerie d'un certain idéal religieux. Le
chevalier doit désormais protéger les faibles et les biens de l'Eglise.
Il est pieux et son objectif principal est de combattre les Infidèles.
Sorte de soldat de Dieu, il se bat au nom de la chrétienté.
A l'époque, une rivalité oppose le pape et l'empereur du
Saint Empire romain germanique. Tous deux veulent s'emparer de la
direction politique de l'Occident. A la fin du XIe siècle,
le pouvoir du pape devance celui de l'empereur. Il décide d'appeler tous
les chrétiens à partir à la reconquête de Jérusalem et d'établir la
souveraineté en son nom, sur les Lieux saints.
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